miércoles, agosto 05, 2009

RECORDANDO OTROS VERANOS




L'Albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à coté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Charles Baudelaire (1821- 1867)


Música: Charles Aznavour (Hier encore)

10 comentarios:

  1. @María Seco y nimenos:
    Ya me gustaría seguir así...

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  2. Es como el bloque de piedra, la escultura está dentro

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  3. @Maria seco: tu comentario supera las terapias, podrías dar clases a los psiquiatras.

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  4. Blanca Oraa, dice Charles Baudelaire
    en su poema #50 Las Flores del mal;

    Oh, mujer peligrosa,oh seductores climas!
    Adoraré también tu nieve y tu escarcha,
    Y, lograré extraer del implacable invierno
    Placeres más agudos que el hielo y el hierro?

    Charles Baudelaire

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