viernes, junio 04, 2010

VERANEABAMOS EN SANTURCE



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Charles Baudelaire

L'Albatros


 

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

 
5A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.

 

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
10Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

 

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
15Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.


El Albatros



 

A menudo, para la diversión, la tripulación

Tome albatros, enormes pájaros del mar,

Después, indolentes compañeros de viaje,

El barco se desliza sobre el fondo amargo.

 
5Apenas han presentado en el escenario,

Que estos reyes del cielo, torpes y avergonzados,

Lastimosamente dejar sus grandes alas blancas

Al igual que remos colgando al lado de ellos.

 

Este viajero alado, ya que es torpe y débil!
10Él, antes tan hermoso, es cómico y feo!

El hombre se burla de su pico con un tubo corto,

Otro imita, cojeando, el cojo que una vez voló

 

El poeta es como el príncipe de las nubes

¿Quién persigue a la tempestad y se ríe del arquero;
15Exiliado en el suelo en medio de las burlas,

Sus alas gigantes le impiden caminar.



Música: GEORGES MOUSTAKI (Le Métèque))

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